On filme pour un hôtel en Afrique du Sud

Il y a quelques semaines, on est partis en Afrique du Sud pour réaliser des contenus digitaux, pour l’hôtel 57 Waterberg. On vous montre les étapes qui nous ont permis de créer ces 3 vidéos, dans notre dernière vidéo YouTube.

La pré-production

Les hôtels ayant souvent besoin de contenus pour leurs réseaux sociaux, nous avons d’abord prospecté puis démarché ceux qui seraient situés proche de nous. Gardez-en tête que si vous prospectez pour des hôtels, c’est souvent compliqué de se faire rémunérer par contre vous pouvez négocier des nuits gratuites.

Pour la partie démarchage, vous avez plusieurs options :

  • Rédiger des mails biens formulés (attentions aux fautes) et assez originaux pour vous démarquer des autres et montrer la valeur que vous pouvez leur apporter.
  • Utiliser Loom, un outil de vidéo qui vous permet de montrer votre écran et votre visage. Vous vous rapprocherez plus de votre client et il pourrait être plus rassuré qu’avec un mail.

Nous avons privilégié cette seconde solution, dans laquelle nous leur avons présenté qui nous étions, quel type de contenu nous produisions (digital, hôtel, etc.) et nous avons aussi été sur les Instagrams des hôtels pour leur montrer où nos contenus pourraient s’insérer.

Une fois l’hôtel retenu, nous avons fait plusieurs calls avec eux pour bien définir le projet : 3 contenus courts pour maximiser la visibilité sur leurs activités (safari, spa et restauration). Nous leurs avons aussi livré 5 à 10 photos par thématique pour qu’ils puissent alimenter leurs réseaux.

La production

Pour ce voyage, nous sommes partis avec 2 boitiers, le Canon 1DXII et le Canon EOS R5. Pour les objectifs, nous avions un 35mm f1.4 et un 70-200 f2.8 pour le 1DXII ainsi qu’un 15-35 f2.8 monture RF pour le R5.

Nous avons préféré prendre ce setup plutot léger et compact pour la production et surtout pour avoir 2 objectifs grand-angle qui fonctionnent bien en vidéo immobilière. Ça vous offre la possibilité de bien montrer les différents espaces dans leurs ensembles.

Pour que les plans soient stables, nous avons utilisé le DJI RS2 et pour les plans aériens, un DJI Mavic 3 pour survoler l’hôtel.

Filmer pendant un safari

Pour le safari, nous nous sommes fixés différents objectifs de plans à faire (animaux, situations) et tout a été filmé au 1DXII + 70-200 f2.8, car c’était moins encombrant et ça nous permettait d’aller filmer les animaux qui pouvaient être loin.

Si vous souhaitez obtenir le meilleur rendu en filmant avec un téléobjectif, il est très important d’activer la stabilisation optique. Elle vous permet de gommer les tremblements liés à la manipulation de l’appareil, qui sont beaucoup plus prononcés quand vous filmez à 200mm.

En fonction de l’objectif que vous avez, vous aurez aussi à choisir entre les différents modes de stabilisation. Pour ça, pas de secrets, il faut tester.

Si vous le pouvez, filmez avec une haute cadence d’images. Vous pourrez ainsi ralentir vos rushes et lisser encore plus les tremblements. Ensuite adaptez votre vitesse d’obturation pour donner le rendu cinéma à votre image.

Autre astuce, servez-vous du véhicule comme d’un stabilisateur. En général, en safari, vous n’avez pas la même liberté que si vous êtes tout seul. Il faut donc que vous vous adaptiez et utilisiez d’autres moyens pour obtenir le rendu que vous souhaitez. Dans notre cas, on a eu de la chance, nous n’étions que 2 pour la session donc nous avons pu demander au chauffeur d’adapter sa vitesse pour réaliser des travellings.

Dernière astuce, si vous avez validé tous les plans de votre shot-list (gros plans, plans larges, etc.), switchez sur le mode photo pour avoir un autre contenu en lien avec cette scène, qui vous servira pour votre Instagram ou votre site. Cette astuce fonctionne aussi si les conditions pour filmer ne sont pas parfaites, car vous aurez quand même une photo à exploiter.

Filmer dans un spa

Pour le spa, nous avions 4 modèles pour recréer une session de massage à l’hôtel (2 jouant le rôle de clients et 2 masseuses). Pour ce contenu, nous avons tout filmé avec le DJI RS2 et nous avons multiplié les prises de vues pour avoir différents angles. Sur le tournage, l’exposition variait, nous avons utilisé un filtre ND pour compenser et garder la maîtrise de notre exposition.

Pour avoir des contenus dynamiques, nous avons alterné entre plans larges sur l’environnement et des plans plus serrés sur les actions des masseuses.

Une fois que ces plans étaient validés, nous avons sorti le 70-200 pour aller chercher des détails (mains, serviettes) et pour jouer avec l’environnement en cherchant des angles différents, en ayant un élément au premier plan.

Filmer le restaurant

Comme pour le spa, comme vous pouvez maîtriser l’environnement, multipliez les prises de vues et variez les angles et la focale. Pensez aussi à capter les détails du lieux, il y a souvent des petites décorations insolites qui peuvent apporter du cachet à vos contenus. Pensez aussi à filmer vos mouvements dans les deux sens (de gauche à droite puis l’inverse). Cette astuce peut vous sauver la vie au montage en vous permettant d’enchaîner correctement différents plans et de garder un mouvement cohérent entre ces plans.

Ici encore, le 70-200 est très pratique pour capter les détails dans les zones bien éclairées. Si vous avez une zone plus sombre, nous vous conseillons de privilégier l’exposition au détriment de la focale, vous pouvez toujours vous rapprocher du sujet pour capter les détails.

Jouez également avec l’environnement pour créer des “reveals” d’objets ou de personnes, en les faisant apparaître de derrière un mur.

La post-production

Pour le montage, il y a différentes étapes que nous allons vous détailler.

La musique

Pour la musique de nos vidéos, nous avons utilisé “Epidemic Sound”, une des plateformes les plus connues et offrant une grande diversité de chansons et d’effets sonores.

L’avantage de cette plateforme, c’est leur classement par thématique (Corporate, Real Estate) qui classe les meilleures musique par thème. Comme c’est une plateforme connue, vous pouvez trier les musiques pour afficher les plus récentes en premier. Et l’autre avantage d’Epidemic Sound, c’est la fonctionnalité de recherche de morceaux similaires, pratique pour garder une cohérence entre les 3 vidéos.

D’ailleurs vous pouvez bénéficier d’un ESSAI GRATUIT de 30 jours sur Epidemic Sound avec ce lien : http://share.epidemicsound.com/Grain

Une fois nos morceaux choisis, nous avons du restructurer les musiques pour qu’elle soit adaptée à la longueur de chaque vidéo. Pour gommer la coupe, penser à utiliser des fondus après avoir calé la musique sur le tempo général.

Le dérushage

Pour monter facilement, nous faisons deux séquences de dérushage. Dans la première, nous sélectionnons les meilleurs moments de chaque séquence de tournage, ceux qui sont les plus stables, là ou les émotions sont les plus marquantes.

Ce premier travail est collé dans une seconde séquence où nous allons affiner encore plus la sélection pour ne garder que les tous meilleurs moment de chaque plan.

Le montage

Comme les contenus étaient destinés pour les réseaux sociaux, nous avons crée la sequence de montage au ratio 1:1 (2160x2160px).

Chaque vidéo commence par un plan de drone qui permet de donner un contexte. Pour la vidéo du spa c’est la villa, celle du safari, la voiture.

Pour le spa, le montage suit un ordre chronologique, celui de la prestation de massage, en alternant les plans larges et serrés et faisant un “remappage temporel” pour faire varier la vitesse de lecture tout au long du plan. Cette technique vous permet d’ajouter du dynamisme dans l’enchainement des plans.

Enfin, placez vos coupes sur des temps forts de votre musique et lier le montage à l’audio.

L’étalonnage

Pour finaliser les 3 vidéos, nous les avons étalonnées pour leur donner un rendu parfait.

Nous avons commencé par la correction colorimétrique, pour lier chaque plan, corriger l’exposition, les hautes et basses lumières, etc.. Cette étape permet aussi d’unifier le montage.

Ensuite, pour donner une teinte plus chaleureuse, nous avons placé une LUT sur un calque d’effet, en réduisant son intensité pour que ça soit équilibré.

Et enfin, on applique une dernière LUT pour sur-saturer l’image et avoir une bonne correspondance des couleurs, après l’export de Première Pro (qui a tendance à dé-saturer l’image de l’export sur Mac).

Les effets sonores.

Dernière étape, les effets sonores pour finir de lier l’audio et la vidéo. Pour commencer, nous avons mis un effet “Whoosh” sur chaque section de remappage temporel, pour accompagner le mouvement.

Les plans de drone sont réhaussés avec un effet de vent léger, qui donne cette sensation de hauteur et une ambiance “jungle” tout au long de la vidéo, pour que ça soit lié avec l’environnement de la villa.

Maintenant, vous êtes parés pour réaliser vos propres contenus digitaux à destination des hôtels !

A très vite,

L’équipe Grain


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