Comment facturer correctement ses prestations vidéos ?

Aujourd’hui, nous allons vous présenter quatre conseils pour vous permettre de facturer vos clients correctement, surtout si vous démarrez en tant que freelance. Ces conseils s’appliquent aux vidéastes mais aussi si vous êtes dans un autre domaine, créatif ou non.

1. Récupérez un maximum d’informations

Plus vous aurez d’informations sur le projet vidéo du client qui vous sollicite, plus la solution que vous pourrez apporter sera précise et juste.

C’est une étape d’enquêteur qui débute, vous partez à la recherche d’information.

Au départ, il y a fort à parier que vous recevrez des e-mails peu précis et qui ne comporteront que quelques informations sur le projet du client. Ce premier mail, qui manque d’informations, va générer un échange de plusieurs e-mails avec le prospect avant que vous organisiez votre premier contact en direct (par téléphone, Visio, dans ses bureaux).

Si vous procédez ainsi, vous risquez perdre du temps et vous risquez de passer pour un prestataire plus amateur que vos concurrents. Nous ne vous conseillons pas de procéder ainsi.

De notre côté, nous avons développé un document Google Forms que nous envoyons en réponse aux demandes de nos prospects afin qu’eux-mêmes puissent préciser leurs besoins et leurs demandes. Avec l’aide de ce document, nous sommes en mesure de connaître l’objectif de la vidéo (publicité, institutionnelle, interview, etc.), le nombre de capsules envisagées ainsi que leurs durées.

Dans les questions, votre client pourra aussi vous laisser des références du rendu qu’il souhaite. Enfin, il pourra vous préciser les dates et lieux de tournage et indiquer le budget dont il dispose pour le projet.

En utilisant un schéma de questions, vous avez tout à gagner. Vous ne perdez pas de temps à échanger des petites informations au fur et à mesure et vous donnez une image plus professionnelle, organisée et rassurante de votre travail.

Le template de questionnement que nous utilisons est fourni à nos élèves de l’École Grain. Si notre formation vous intéresse, n’hésitez pas à cliquer sur ce lien.

2. Insistez pour connaître le budget du client

Dans le template que nous évoquons ci-dessus, l’une des questions, qui va vous permettre d’ajuster votre devis et votre facture est liée à l’enveloppe budgétaire du client.

Nous savons aussi que c’est une des questions les moins faciles à poser et pour laquelle nous avons du mal à obtenir des réponses claires, comme « Nous n’avons pas vraiment de budget défini, faites nous un devis » . Cette réponse n’est pas adaptée car elle ne vous permets pas d’avancer sur votre devis.

Notre conseil : réitérez la question autant de fois qu’il le faut. Il faut aussi faire comprendre au client que c’est dans son intérêt. En connaissant le budget du client, vous pourrez ajuster les moyens mis en oeuvre dans la vidéo. S’il est en capacité de mettre plus d’argent dans le projet, vous pourrez lui proposer une vidéo de plus grande qualité (appel à un télépilote drone, un second cadreur pour une interview, etc.). À l’inverse, si il dispose d’un budget restreint, regardez avec votre client quelles sont les lignes du devis qu’il accepte de revoir (une ou deux heures de tournage en moins, faire l’impasse sur le sous-titrage).

Vous avez aussi un rôle à jouer auprès des clients qui seraient réfractaires à donner leur budget pour leurs demandes de vidéos, en leur disant par exemple que c’est pour la bonne cause et c’est aussi un avantage pour vous ! En connaissant le budget du client, vous vous assurerez d’évaluer le projet à sa juste valeur, vous évitez le risque de perdre le contrat avec un devis trop cher par rapport à la demande ou au contraire, de sous-évaluer un projet qui aurait pu être une magnifique vidéo, avec un budget plus conséquent.

Gardez en tête que si votre client ne vous répond pas via le formulaire, il faudra le relancer plusieurs fois, lors des échanges de mail ou pendant vos contact en direct.

Enfin, si le client refuse de vous communiquer son budget, facturez à l’aide de votre prix de référence. Vous pouvez retrouver plus d’informations dans une vidéo que nous avons fait avec Antoine Fahr, juste ici.

3. Facturez tout le temps passé sur le projet

Maintenant que le projet est enclenché, que vous avez échangé avec le client, que vous êtes sur la même longueur d’ondes concernant les livrables, vous allez pouvoir réaliser votre devis. La aussi, il existe quelques pièges que vous devez éviter.

Quand vous tournez une vidéo, vous incluez les étapes de tournage et de montage et souvent, vous n’allez pas plus loin ! Sachez qu’il existe beaucoup d’autres aspects autour de la vidéo que vous pouvez facturer, comme l’accompagnement projet (les temps de réunions avec le client, le temps passé à créer un scénario, etc.).

Par exemple, votre client peut vous demander un export à destination des réseaux sociaux et de lui livrer un support comportant des sous-titres. Si vous devez en créer, vous devez les facturer car cela vous demande du temps en plus.

Vous pouvez aussi inclure les notions de transport vers le lieux de tournage, la location de votre matériel afin de l’amortir, les frais de vie et d’hôtel, etc..

4. Margez sur vos achats

Si vous êtes le seul intervenant sur une vidéo, vous allez effectuer une marge de 100%. Dans le cadre d’une journée de tournage ou de montage que vous facturez 500€, comme c’est vous qui allez le traiter, vous récupérez ces 500€ de chiffre d’affaire.

Par contre, quand vous devez faire des achats (ex : billets de train pour vous rendre sur le tournage) ou que vous êtes amenés à sous-traiter le montage à un autre freelance, il faut que vous margiez sur ces achats et que vous en retiriez un bénéfice.

Vous achetez un billet de train à 100€ pour vous rendre sur le tournage, facturez-le avec une marge de 30%, soit 130€, pour dégager un bénéfice.

Si vous faites appel à un freelance et que vous lui sous-traitiez le montage, s’il vous coûte 500€, indiquez 650€ de sous-traitance sur la facture du client.

N’oubliez pas que c’est tout à fait normal car vous aurez passer du temps à chercher votre billet de train ou votre monteur freelance, dans le cadre du projet qu’un client vous confie. Cette démarche vous permet de vous assurer de la rentabilité de votre activité. Nous vous conseillons de commencer par une marge de 30%, qui représente un bon point de départ.

Deviser et facturer un client n’est pas un processus facile et il est facile de tomber dans les pièges que les clients avertis peuvent tendre afin d’économiser sur une prestation.

Ces notions liées au développement de votre activité font partie de notre formation complète l’École Grain, pensée pour faire de vous des professionnels de la vidéo et de vivre rapidement de votre passion. Plus d’informations : https://formations.ecolegrain.com/ecole-grain

À très vite,

L’équipe Grain


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